Bruno Bébert

Photographe

Parallèlement à son travail artistique, Bruno Bébert est photographe de presse. Il a repris le flambeau familial. Chez les Bébert, depuis le grand-père, on est  «  Chasseur d’images  » de père en fils. Correspondant d’agences de presse sur la Côte d’Azur, il se fait rapidement un nom. Il a travaillé pour Sipa Press, l’Associated Press et maintenant depuis plus de 10 ans, collabore avec l’agence Bestimage. Il a réalisé de nombreux reportages et couvertures pour des magazines français et étrangers comme le Time, Paris-Match, Bunte, le Daily Mirror, Oggi, ou Hola…

Au premier temps de la vague, il y a le reportage. Celui qui a donné vie à la photographie originelle, La Vague, sur laquelle le regard du spectateur a le loisir de s’ancrer dans chaque soubresaut d’écume, comme il s’attarderait sur le moindre coup de pinceau de la toile d’un tableau. Emergée d’une rafale de prise de vues – un petit miracle de ce que seul l’oeil photographique sait reconnaître, La Vague de Bruno Bébert a donné l’impulsion à une série d’autres « Vagues à mille temps ».

C’est toujours face à la mer, dans l’encadrement d’une pergola de la Prom’ que le photographe niçois capture l’indomptable – figée dans sa furie, le temps d’un tirage. Témoin d’une dégradation climatique, au coeur des enjeux ecologiques planetaires actuels, La Vague apaise en réalité plus qu’elle n’inquiète. Et c’est dans la répétition du geste du photographe, dans la reproduction d’un dispositif de prises de vues, au sein de cet environnement de la Baie des Anges si familier à son regard, dans l’attente d’un nouveau phénomène, que s’écrit l’histoire d’un travail de patience où le sujet impose son inconstance à l’artiste. En décidant de retourner auprès de celle qui n’est jamais la même, ni tout à fait une autre, Bruno Bébert se confronte à l’impossible : rencontrer à nouveau.

Contrastant avec le flot d’images qui submergent bien souvent nos contemporains, La Vague et ses neuf soeurs, quant à elles, délivrent une singulière poétique de la contemplation, tel un bientaisant corpus d’haïkus photographiques.

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